Les stratégies nationales relatives à l’intelligence artificielle, aux technologies quantiques et aux données au cœur de la troisième réunion du Haut Comité à la transformation numérique

Le 3 mars 2025 s'est tenue la troisième réunion du Haut Comité à la transformation numérique au château de Senningen. 

La réunion était présidée par Stéphanie Obertin, ministre de la Digitalisation et ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, en présence d'Élisabeth Margue, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Médias et de la Connectivité, ainsi que de représentants du ministère de l'Économie, du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, du ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil, du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse, ainsi que de la Direction de la protection des consommateurs.

Le Haut Comité à la transformation numérique est un élément central de la gouvernance numérique adoptée par le Conseil de gouvernement en février 2020. Il rassemble des membres du gouvernement ainsi que des représentants de la société civile, du patronat, de la recherche publique et des experts, afin de favoriser les échanges sur les opportunités, les défis et les enjeux liés à la digitalisation, et de discuter des solutions voire exprimer les besoins de ses membres dans les différentes thématiques.

Les stratégies nationales relatives à l'intelligence artificielle, aux technologies quantiques et aux données ont figuré à l'ordre du jour de la réunion du 3 mars. Les ministères responsables de leur élaboration ont présenté les résumés exécutifs de ces stratégies ainsi que les ambitions et des actions pour la mise en œuvre. Ce Haut Comité donne suite aux ateliers thématiques dédiés à l'intelligence artificielle et aux données, organisés en 2024. Ces ateliers avaient permis aux membres du Haut Comité d'identifier les besoins, les défis et les opportunités dans les domaines liés aux données et à l'IA.

L'évolution rapide des technologies numériques au cours des dernières années a transformé l'économie et la société, touchant tous les secteurs d'activité et la vie quotidienne des citoyens. Les données, l'IA et les technologies quantiques sont au cœur de cette transformation et l'innovation fondée sur celles-ci apportera des avantages considérables aux citoyens, à l'économie et au secteur de la recherche scientifique dans l'intérêt public.

A cette fin, ces trois stratégies nationales en cours d'élaboration et coordonnées par quatre ministères (ministère d'Etat – Service des médias, de la connectivité et de la politique numérique; ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur; ministère de l'Economie; ministère de la Digitalisation) afin d'identifier les complémentarités et d'interconnecter les initiatives, les objectifs et les actions.

Concernant la stratégie nationale des données, celle-ci forme une base importante pour les stratégies liées aux technologies quantiques et à l'IA. Avec la stratégie des données, le Luxembourg vise à souligner l'importance et la valeur des données qui est un pilier stratégique lié à la souveraineté nationale d'un pays. Il est évident que dans l'ère numérique, la gestion et le traitement des données mais aussi le stockage et la réutilisation des données en respectant les droits fondamentaux et la protection de la vie privée sont une base importante du développement de l'économie luxembourgeoise préparée pour une ère digitale compétitive mais aussi respectueuse des valeurs et principes humains fondamentaux. Afin d'exploiter pleinement le potentiel des données dans l'intérêt public, la stratégie nationale des données vise à offrir un cadre d'implémentation à la valorisation des données dans un environnement de confiance par leur utilisation et réutilisation des données au Luxembourg.

Le domaine des technologies quantiques est, quant à lui, un secteur en pleine croissance, tant sur le plan de la recherche que sur le plan économique. Il offre un potentiel énorme en matière d'innovations et de développements de pointe, susceptible d'entraîner de profonds changements sociétaux et économiques. Le Luxembourg, doté d'une communauté de recherche en matière des technologies quantiques dynamique et diversifiée, a bénéficié des efforts gouvernementaux et privés significatifs pour développer une base solide d'infrastructures quantiques. Dans cette perspective, le Luxembourg aspire à consolider ses atouts, à harmoniser les initiatives en cours et à initier de nouvelles actions dans le cadre d'une stratégie quantique nationale. Cette feuille de route ambitieuse vise à préparer le pays à l'ère quantique et à le positionner en tant qu'acteur de premier plan, en stimulant à la fois le progrès scientifique et la croissance économique.

Enfin, nous assistons également au rôle croissant de l'intelligence artificielle dans les transformations de notre société. Le gouvernement est déterminé à saisir les opportunités que ces changements offrent à notre pays et à garantir la souveraineté numérique du pays dans le cadre européen. La nouvelle stratégie IA s'appuiera ainsi sur les forces du pays, avec un accent particulier sur l'IA appliquée et son déploiement concret pour améliorer la qualité de vie et la croissance économique. Elle adoptera une approche transversale ("whole-of-government") en assurant une coordination entre tous les secteurs concernés. Les points clés de la stratégie seront une IA centrée sur l'humain, une administration publique efficace et proactive, une compétitivité renforcée des entreprises par l'innovation, et une recherche basée sur les talents.

"Les 3 stratégies doivent guider et préparer le Luxembourg à devenir davantage une place intéressante pour les entreprises qui souhaitent se développer dans le numérique. Elles doivent respecter les valeurs et les droits fondamentaux de tous les citoyens, renforcer notre souveraineté à l'ère numérique et faire progresser la modernisation de l'État et des services publics", a déclaré Stéphanie Obertin, ministre de la Digitalisation.

Communiqué par le ministère de la Digitalisation / ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur / ministère de l’Économie / Service des médias, de la connectivité et de la politique numérique